Archive for juillet, 2011


Dans ce témoignage, Francine Hardy nous décrit son expérience de mort apparente, quand elle s’était noyée en mer à l’âge de 8 ans. Ecouter de tels témoignages est essentiel car ils permettent de mieux ressentir ce qui se passe dans une telle situation extrême que j’appelle hyperconscience.

[http://youtu.be/MYCbRjI8SFs]

Je rappelle que ces techniques sont des techniques bien occidentales des états modifiés de conscience. Ou autrement dit reprendre contact avec la présence et son intuition. C’est l’outil par excellence des prises de conscience, c’est une façon de ralentir le temps et de l’apprécier. L’orient en a fait une technique  mais nous avons cela aussi en France et en occident, il suffit de lire les textes. je dirais même que l’occident est plus avancé que l’orient sur le sujet. Le hic c’est le corps médical qui semble avoir traîne des pieds durant des décennies vis à vis des états modifiés de conscience…Nous avions encore  raison trop tôt et la résistance aux changements est encore bien ancrée. Le corps médical est entrain de réhabilité les états de conscience avancés, tant mieux et enfin. Dommage car nous avons perdu beaucoup de temps depuis Charcot et yung.

http://www.dailymotion.com/video/x6rrqg_la-meditation-pour-se-soigner_tech

http://www.dailymotion.com/supervielle

samedi 7 mai 2011, par Jean Heutte

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Jon Kabat-Zinn [1] précurseur de l’utilisation de la pleine conscience dans un cadre médical la définit ainsi « Mindfulness signifie pleine conscience, c’est-àdire le fait de porter son attention sur le moment présent, avec intention, et sans jugement de valeur sur ce qui vient » ou bien encore « d’amener toute sa vigilance sur l’expérience de l’instant présent, moment après moment ». Pour parvenir à cet état, il s’agit principalement d’utiliser des techniques ancestrales de méditation, inspirées surtout des pratiques bouddhistes et développées, pour soulager la souffrance humaine. Différentes méthodes de méditation comme entre autres – la concentration sur un seul objet, la visualisation, l’engendrement de la compassion – mènent chacune à différents états méditatifs.

La concentration totale sur un objet d’attention unique est la forme la plus élémentaire et la plus universelle de ces pratiques, puisqu’on la retrouve sous différentes formes dans toutes les traditions spirituelles qui ont recours à la méditation. Comme l’écrit Frédéric Rosenfeld (2007) [2], médecin psychiatre, ces exercices de l’esprit, gagnent peu à peu leurs droits d’entrée en terre scientifique. Des précurseurs, déterminés à comprendre leurs effets sur leurs pratiquants, cherchent à se plier aux exigences de l’approche scientifique. Qu’ils soient médecins, praticiens, et chercheurs ou psychologues cliniciens en quête de connaissance, tous partagent une curiosité ouverte et dépourvue d’idées préconçues.

L’un de ces pionniers en 1975, le cardiologue, Herbert Benson (cité par Rosenfeld, 2007) s’intéresse aux effets curatifs de la relaxation, au sein même du laboratoire de l’université d’Harvard, qui avait mis en évidence les réactions physiologiques engendrées par le stress. Il évalue et compare des pratiques de relaxation et observe une même réponse de l’organisme qu’il nomme la réponse de relaxation (caractérisée par une baisse du tonus musculaire et un ralentissement du système nerveux sympathique).

En 1985, Benson (cité par Rosenfeld, 2007) observe que l’organisme est soit stressé, soit détendu, mais qu’il ne peut être les deux en même temps. Il en déduit une application médicale de la relaxation et met au point la manoeuvre qui porte son nom :
- Asseyez vous confortablement
- Fermez les yeux
- Détendez vos muscles en commençant par les pieds
- Respirez par le nez et prenez conscience de votre respiration

Il mène ses recherches dans le laboratoire qu’il a recréé dans l’Himalaya, auprès de méditants chevronnés (moines tibétains du dalaï-lama). Les chercheurs observent les modifications métaboliques et enregistrent l’électro-encéphalogramme de ces moines méditants. Ils en concluent que la méditation engendre également la fameuse réponse de relaxation.
De retour aux États-Unis, Benson se penche sur d’autres techniques de méditation, issus d’autres courants spirituels [3]. Il définit quatre caractéristiques communes à toutes les méthodes de méditation étudiées. En 1987, Benson (cité par Rosenfeld, 2007) donne naissance au Big Four :
- Un environnement calme
- Un relâchement musculaire
- Une attitude passive
- Un certain état de concentration

À la lumière des travaux de Benson, la méditation apparaît comme une méthode médicale efficace pour obtenir une réponse de relaxation.

La psychologie cognitive s’intéresse, elle aussi, à la question de la méditation. En 1980, ses protagonistes (Lehrer, Schoiket et Carrington cités par Rosenfeld, 2007) cherchent, quant à eux, à démontrer les différences entre la détente engendrée par la relaxation et celle provoquée par la méditation. Dans le cadre de cette comparaison, les participants sont soumis à des situations de menace : les résultats indiquent que les méditants ont plus de résistance aux stress émotionnels que les sujets simplement relaxés. Méditer semble posséder un « plus » qui échapperait à la relaxation.

À la suite de ces études pionnières, les travaux se multiplient, encouragés par le XIVe dalaï-lama, notamment à l’Université du Wisconsin où Richard Davidson (cité par Goleman, 2008 [4]) poursuit un programme aussi ambitieux que vaste : explorer les caractéristiques neuronales d’un cerveau de moine en activité méditative. Il observe que les pratiquants de la méditation présentent un lobe frontal plus irrigué et ce même en dehors de l’exercice de méditation. « Cet acte volontairement mental et purement cognitif, altère profondément la conscience et les équilibres physiologiques de l’organisme. Les pratiquants de la méditation sont capables de mieux contrôler leurs amygdales, ces parties du cerveau associées à la peur et à la colère… Non que les bouddhistes tibétains soient nés plus calmes, ou plus heureux que tout autre personne, mais ils ont développé des réponses méditatives au stress. » conclut le chercheur.

En 1995 au cours de travaux antérieurs sur le cerveau, Davidson (cité par Rosenfeld, 2007) découvre que les zones situées dans l’amygdale et le cortex préfrontal droit sont activées lorsque les personnes sont mises en situation de ressentir des émotions négatives (colère, peur, tristesse). En revanche, lorsque les émotions sont agréables (optimisme, enthousiasme, calme, bonne humeur), ces zones corticales droites sont silencieuses tandis que le cortex préfrontal gauche augmente son activité. A partir de là, Davidson met en évidence le rapport d’activité gauche – droite dans les zones cérébrales étudiées, et tente de démontrer que ce rapport coïncide avec l’humeur des volontaires. Après avoir effectué des mesures sur des centaines d’individus, Davidson constate que cet indice permet de prédire l’ambiance émotionnelle des sujets. Plus l’activité prédomine dans le cerveau droit, plus les personnes ont un répertoire émotionnel de base orienté vers la tristesse, la peur ou la colère. Au contraire, plus l’indice montre une prédominance d’activité gauche, plus les volontaires ont un répertoire émotionnel positif qui se manifeste par une prédisposition au calme, à l’humeur joyeuse. En parallèle, l’index d’activité cérébrale moyenne des méditants bouddhistes de longue date révèle une activité plus importante de la zone corticale gauche.

Et si l’optimisme et le pacifisme des moines étaient le fruit de leur entraînement mental ? Davidson et le dalaï-lama (in cités par Goleman, 2008) se demandent si le contexte religieux est pour quelque chose dans cette attitude positive des méditants. Peut-on obtenir les mêmes résultats en enseignant la méditation de façon laïque, à des individus d’origine ethnique différente, croyants ou non ? Rendre accessible les pratiques méditatives, réservées jusqu’alors aux monastiques, et ce sans altérer la nature de ses effets bénéfiques, n’est envisageable qu’avec une connaissance profonde des traditions bouddhistes qui lui ont donné naissance.

L’enseignant zen vietnamien Thich Nhat Hanh (1996, cité par Maex, 2007 [5]) a oeuvré à cette recherche et il place la pleine conscience au centre de son enseignement. C’est lui qui est à l’origine du mot mindfulness, traduction anglaise de Sati [6]. En pleine guerre du Vietnam, transmettant les pratiques de la pleine conscience, il vient en aide à la population. Un de ses premiers recueils traduits en anglais sous le titre « The Miracle of Mindfulness » livre les correspondances de Thich Nhat Hanh avec ces personnes soumises au stress insupportable de la guerre [7]. On y trouve l’essence des pratiques ancestrales traduites par l’auteur pour venir en aide aux gens dans leur souffrance. Par la clarté de son enseignement, il est à l’origine de l’éclosion de la pleine conscience en Occident. Jon Kabat-Zinn, quant à lui, va la faire connaître au monde médical et oeuvrer à la mise en place de programmes de soins dans de nombreux domaines (Kabat-Zinn, 1990, 2005).

À la fin des années 70, ce jeune docteur en biologie moléculaire, enseigne le Yoga et pratique la méditation bouddhiste vipassana d’origine birmane. Convaincu des bienfaits de l’association de ces pratiques, il cherche à en donner une forme plus contemporaine, spécifiquement conçue pour soulager la détresse physique et morale. Il suit son intuition de chercheur : l’attention guidée intentionnellement vers l’instant présent unifie le corps et l’esprit. Cette pratique engendre une autre attitude face à la vie. Kabat-Zinn poursuit ses investigations au Centre Médical de l’Université du Massachusetts (UMass). Il cherche une terminologie laïque pour transmettre l’essence de la posture méditative. « Cette essence est universelle, dans la mesure où elle cherche à affiner l’attention et la vigilance. Elle est un véhicule puissant pour travailler à l’exploration de son soi profond, à la recherche des causes ultimes de la souffrance, et pour s’en libérer ». Kabat-Zinn crée le programme thérapeutique de la Mindfulness Based Stress Reduction ou MBSR. Ce programme a pour ambition d’apprendre aux participants à gérer de façon autonome leurs soucis. Cela passe par l’acquisition d’une habileté personnelle, qu’ils pourront mettre à profit seul, une fois qu’ils en auront maîtrisé les principes en groupe. Dans sa clinique de réduction du stress (Stress Reduction Clinic) qu’il crée en 1979, Kabat-Zinn met rapidement en pratique son programme MBSR auprès de personnes souffrant de douleurs physiques persistantes. Davidson et al. (2003 [8]) proposent de démontrer que les améliorations émotionnelles prodiguées par la pleine conscience évoluent en parallèle avec les particularités cérébrales gauche – droite. Leur voeu de tester des « cerveaux laïcs » peut se réaliser grâce aux volontaires mobilisés par Jon Kabat-Zinn.
Après les huit semaines du programme MBSR, le ratio moyen des volontaires s’oriente vers la gauche. Ils se déclarent plus engagés dans leur travail, plus dynamiques et moins anxieux. Lorsqu’ils sont re-testés en EEG quatre mois après leur stage de méditation laïque, leur index émotionnel montre toujours la prévalence d’une activité cérébrale gauche. Les effets se montrent durables. De nombreux centres de soin prodiguent aujourd’hui le programme MBSR, permettant de secourir la détresse liée à un grand nombre de problèmes de santé. Bien des chercheurs et cliniciens permettent à cette approche de pénétrer dans le monde occidental sans pour autant qu’ils souscrivent au contexte culturel et religieux de la pleine conscience (Baer, 2003 [9]). Ils donnent naissance à des pratiques en vigueur dans des contextes médicaux variés (Grossman et al., 2004 [10]).

Quelques domaines d’application

Les domaines, pour lesquels une présomption d’efficacité de la pleine conscience existe, concernent notamment :
- Une série de troubles de l’axe I du DSM-IV (1994) :
— les troubles anxieux (Kabat-Zinn J et al., 1992, cités par Rosenfeld, 2007) Pour cette étude, les auteurs proposent à des volontaires souffrant d’attaques de panique et d’anxiété généralisée, de suivre le programme MBSR. Après le stage, le nombre de sujets soumis à des attaques de panique se réduit, de même que leurs scores aux questionnaires mesurant l’anxiété. La MBSR agit de façon spécifique sur ces troubles, mais aussi de façon durable. En effet, le soulagement des patients se maintient durant les trois mois de suivi psychologique après l’expérience. Miller et al. (1995, cités par Rosenfeld, 2007) poursuivent l’étude avec le même groupe de volontaires auxquels ils proposent des entretiens médicaux et des questionnaires. L’étude conclut que les améliorations sur l’anxiété et les attaques de panique se maintiennent durablement sur les trois ans.
— Les dépressions bipolaires de type I sont développées largement dans ce qui suit.
— Les troubles obsessionnels compulsifs ont fait l’objet d’une étude en français où Dantin (2007, [11] envisage le recours à la méditation par la pleine conscience dans le traitement comportemental et cognitif de certains sous-types de ces pathologies.
- Le traitement de l’acouphène chronique invalidant étudié par Philippot et al. [Philippot P, Nef F, Clauw L, de Romerée M – A controlled, randomised trial of MBCT training effectiveness for treating Tinnitus. Paper presented at the Special Interest Meeting on MBCT, Oxford, January 4th-6th] montre une supériorité du groupe ayant suivi le programme MBSR en ce qui concerne la diminution de l’irritabilité et une consolidation des bénéfices du traitement lors du suivi de trois mois.
- Certains autres troubles psychosomatiques par exemple le psoriasis [12], la fibromyalgie [13].
- Quelques types de cancers (Carlson et Garland, 2005, cités par Rosenfeld, 2007).
- Certaines insomnies (Cohen, 2004, cité par Rosenfeld, 2007).
- La dépression et l’anxiété chez le sujet âgé (DeBerry, 1982, cité par Rosenfeld, 2007). Les pratiques en vigueur font appel à la pleine conscience soit partiellement, soit totalement. Celles intégrant largement des exercices de pleine conscience sont la thérapie comportementale dialectique de Marsha Linehan [14] et la thérapie par l’acceptation et l’engagement (Acceptance and committment Therapy : ACT) d’Hayes et al. (1994 [15])

Il existe actuellement deux programmes exclusivement basés sur la pleine conscience : le MBSR (Mindfulness Based Stress Reduction) et, d’autre part, le MBCT (Mindfulness Based Cognitive Therapy), thérapie cognitive basée sur la pleine conscience développée par Segal, Williams et Teasdale (2008).

[…]

P.-S.

Source ;
Muzellec, C. (2008) L’approche thérapeutique basée sur la pleine conscience sur le site de l’Association pour le Développement de la Mindfulness –

Notes

[1] Kabat-Zinn J – Où tu vas, tu es. Paris : Editions J’Ai Lu, 2005.

[2] Rosenfeld F – Méditer s’est se soigner. Paris : Ed Les Arènes, 2007.

[3] Benson H, Malhortra MS, Ralf F, Goldmam R, Gregg D, Jacobs G, Hopkins JP – Three case reports of metabolic and electroencephalographic changes during advanced Buddhist meditation techniques. Behavioral Medicine, 1990, 1, 90-95

[4] Goleman D – Surmonter les émotions destructrices. Un dialogue avec le Dalaï-Lama. Paris : Robert Lafont, 2008

[5] Maex E – Mindfulness : apprivoiser le stress par la pleine conscience. Bruxelles : De Boeck, 2007

[6] Sati souvent traduit en français par l’attention juste

[7] Nhat Hanh, Thich – Le miracle de la pleine conscience. Paris : Edition de l’Espace Bleu, 1996.

[8] Davidson R, Kabat-Zinn J,Schumacher J, Rosencranz M, Müller D, Santorelli S, Urbanowski F, Harrington A,Bonus K, Sheridan J – Alterations in brain and immune function produced by mindfulness meditation. Psychosomatic Medicine, 2003, 65, 564-570

[9] Baer RA – Mindfulness training as a clinical intervention : a conceptual and empirical review. Clinical Psychology : Science and Practice, 2003, 10/2, 125-143

[10] Grossman P, Niemann L, Schmidt S, Walach H – Mindfulness-based stress reduction and health benefits. A meta-analysis. Journal of Psychosomatic Research, 2004, 57, 35-43

[11] Dantin L – Méditation pleine conscience et traitement cognitive des obsessions. Journal de thérapie comportementale et cognitive, 2007, 17, 115-119

[12] Relman A, Kabat-Zinn J, Hosmer D, Riley D – Parsing the data : An examination of a study on meditation and the treatment of psoriasis. Advances in Mind-Body Medicine, 2001, 17, 66-77

[13] Sephton SE, Salomon P, Weissbecker I, Ulmer C, Floyd A, Hoover K, Studts JL – Mindfulness meditation alleviates depressive symptoms in women with fibromyalgia : results of a randomized clinical trial. Arthritis Care and Research, 2007, 57, 77-85

[14] Linehan M – Traitement cognitivo-comportemental du trouble de la personnalité étatlimite. Genève. Edition Médecine et Hygiène, 2000

[15] Hayes SC, Jacobson NS, Follette VM, Dougher MJ (Eds.) – Acceptance and change : Content and context in psychotherapy. Reno, NV : Context Press, 1994.

Carl Jung

Il naquit en 1875 et fut le disciple et ami de Sigmund Freud.
Au lieu de considérer la spiritualité et la religion comme des évasions par rapport à la santé mentale il admit, en effectuant une synthèse de traduction religieuse de l’Orient et de l’Occident, une présence divine qui donnait un sens à la vie.

Pour Jung, en Occident ont est porté à chercher à l’extérieur de soi-même une présence divine dispensatrice de grâce alors qu’en Orient, on insiste sur l’universalité, l’intemporalité et la vie intérieure.
Il a observé que l’homme oublie trop facilement la tâche qui consiste à s’autoréaliser. Il est souvent bien commode d’éviter ce qui comporte le plus de sens pour nous en tant qu’être humain et de prendre le chemin de la moindre résistance. Le chemin qui mène au sens et à la réalisation de soi, Jung l’a appelé le « processus » d’individuation ».

Ce processus comporte deux phases :

– la première est en relation avec le développement de la « personna » qui est un masque ou une série de masques que nous portons dans la vie. Cette première phase passe à travers tous les défis rencontrés entre la puberté et l’âge de quarante ans. Cette période regorge de choix de vie opposés : la liberté ou l’engagement, le besoin de solitude ou l’intimité, pour n’en nommer que quelques uns. Cette phase alterne entre introversion et extraversion.

– la seconde phase, qui généralement commence vers quarante ans, apporte l’occasion de découvrir un sens plus profond et plus personnel à sa vie.
Cette phase comporte deux démarches :

– devenir de plus en plus conscients de ces aspects de nous-mêmes que nous avions laissés de côté: quelle que soit la crainte que nous inspire cette entreprise, nos aspects cachés ont un cadeau magnifique à nous offrir.

– la quête de l’intégralité. Ayant reconnu nos parties cachées, nous devons les accueillir et les intégrer. Elles nous enrichissent et nous font découvrir que le sens de la vie vient de la réalisation de l’unicité et de l’individualité.

Bibliographie:

« L’Homme à la découverte de son âme » de Carl Jung

Toute la vie humaine est le reflet du passage de l’ego à l’âme (ou du psychologique au spirituel)
   L’ultime but de la vie est de vous permettre de découvrir qui vous êtes vraiment. Vous avez pris une forme physique pour réaliser cet objectif, pour découvrir par vous-même que vous êtes un être spirituel.
Vous découvrez qu’en réalité, tout est spirituel et que les étiquettes que vous attribuez aux différentes maladies et aux conflits psychologiques ne sont que des termes différents qui parlent tous du seul processus en cours : celui de l’éveil de la conscience.
La maladie est une forme de malaise localisé qui a été engendré à un moment de l’existence par la dénégation, la culpabilité, le jugement, la honte, l’autocritique et le manque d’amour. Elle est aussi liée à un réflexe biologique de survie qui est à mettre en relation avec la conscience primale de la vie, tant végétale, qu’animale ou humaine.

La maladie est un cri de l’âme qui attend d’être entendu et replacé dans son juste contexte

La maladie est intimement liée à l’éveil spirituel lorsque celui-ci ne peut se faire dans des conditions harmonieuses. C’est un des moyens qu’utilise le corps pour « rectifier la trajectoire » lorsque celle-ci s’éloigne de notre être véritable. Lorsqu’une guérison se produit, la peur devient lumière, une nouvelle orientation est donnée au corps et la santé se rétablit. Mais il est bien entendu qu’il n’est pas obligatoire de passer par cette expérience de la maladie pour y arriver.
L’éveil spirituel peut être favorisé par la compréhension du processus psychologique de l’être humain qui, observé sous cet angle, globalise et réunit toutes les données.
Une science récente, la psychobiologie, résume tout le périple de la conscience humaine comme le passage de l’homme animal à l’homme Dieu.
Vous trouverez ci-après, le tableau et l’explication de cette synthèse qui permet de situer plus justement l’homme dans son chemin de vie.

Pour voir le tableau complet, cliquez sur l’image pour l’agrandir.

Le cercle symbolise la vie humaine.
Il est divisé en quartiers qui représentent les quatre grandes étapes psychologiques (ou spirituelles) à franchir pour permettre le passage du Moi au Soi, ou de l’ego à la conscience de l’âme, ou encore, de l’homme-animal à l’homme-Dieu.
Chaque quart se divise encore en trois roues qui concernent les étapes d’entrée, d’installation et de sortie nécessaires pour le passage d’un quart à un autre.

1er quart supérieur gauche

Le premier quart supérieur gauche (1) représente la création de l’ego. Il débute par l’entrée dans la vie du fœtus dans le ventre maternel.
Le fœtus vit en symbiose avec sa mère. Lui ou sa maman, c’est pareil. Il ressent ce qu’elle ressent, il vit ses joies et ses peines. Il vit dans la consciencesubconsciente. Cette période est représentée par la première roue (entrée) dans le premier quart.

A la naissance, il quitte cette union et connaît la séparation. Ses pleurs et ses cris sont la manifestation de son travail de deuil et de sa souffrance de cette séparation.
Au fil des mois, en même temps qu’il découvre son corps, il va réaliser qu’il n’est pas sa mère et que sa mère n’est pas lui. Le nourrisson fait alors une sorte de dépression qui se manifeste par le fait que chaque fois qu’il est en présence de quelqu’un d’étranger à sa mère, il pleure ou il se cache.
Vers un an, l’enfant réalise qu’il y a sa mère, les autres et lui. C’est cette séparation qui donne l’identité de l’enfant. Ainsi naît le Moi, au niveau psychologique.
Cette période (entre un an et trois ans) correspond à l’installation dans laconscience sociale. (voir 2ème roue du premier quart supérieur gauche)

Ce petit Moi va chercher des solutions pour ne pas souffrir dans la vie de tous les jours de ses frustrations et de ses manques. C’est là qu’il va installer ses propres programmes de survie suivant les événements qu’il rencontrera et ses réactions premières vis-à-vis de ceux-ci. Souvent, la première expérience consciente est déterminante et sera l’objet de référence pour les situations ultérieures qui verront se répéter les mêmes schémas comportementaux. Il va se forger ses défenses en prenant conscience du pouvoir qu’ont ses « oui » et ses « non ». (Conscience du petit moi ou de l’ego).
A ce stade, l’ADN est porteur de toutes les informations relatives à la survie, à la douleur, à la souffrance et au pouvoir de l’ego.
La création de l’ego est un processus naturel et obligatoire sur le chemin de la prise de conscience du Soi. Il est une aide qui, normalement, dès l’âge de sept ans, devrait aider l’enfant à se repérer dans la vie.
Mais dans la réalité, il en va tout autrement.
C’est durant cette période, (entre trois et sept ans) qu’il va adopter les comportements qu’on lui apprend. C’est là qu’une faille se creuse entre ses émotions vraies et ses émotions fausses, entre ce qu’il « aurait dû ressentir » et ce qu’il ressent effectivement. Les comportements appris avant qu’ils ne soient désirés par l’enfant prennent la place de ses sentiments véritables. Le processus est subtil car il est lié à « la bonne éducation » que veulent lui donner ses parents et la société pour « son bien ».
Un « faux moi » prend la place de son identité et éteint tous ses véritables repères.
Exprimer sa joie ou sa tristesse, sa colère ou sa désapprobation, donner ou conserver pour soi devient pour l’enfant un choix impossible à faire tant il est conditionné par ce qu’on attend de lui et ce qu’on lui a inculqué.

C’est là que le niveau de la sensation à votre véritable identité a été détruit

L’être humain est soumis aux lois et aux règles de la société qu’il s’est créé et qui vont, le plus souvent, à l’encontre des deux seules lois auxquelles répond l’âme et qui sont la liberté et l’auto-responsabilité.
C’est ce qui permet l’installation « des masques ».(voir 3ème roue du premier quart supérieur gauche)

A partir de là, l’enfant va vivre avec ce comportement appris non désiré qu’il a intégré à son identité jusqu’à l’inévitable « crise de l’adolescence » ou son âme, à la recherche de l’unité perdue, va le pousser à se différencier de ses parents pour trouver son propre centre. (Voir 1ère roue du second quart supérieur droit)

2ème quart supérieur droit

Il va passer ensuite par un travail d’organisation et de socialisation et la rencontre de l’autre sexe.
Si toutes les étapes de ce processus de maturation psychologique se sont bien passées, l’homme ou la femme est devenu capable d’un amour altruiste.
Mais là aussi, les déviations de la société, de l’enseignement, de l’éducation font que rares sont « adultes » ceux qui arrivent à l’âge adulte. La plupart du temps, ils en sont encore à se débattre avec un émotionnel resté accroché à l’âge de la petite enfance et avec un ego qui cherche désespérément à combler ses besoins.
Normalement, l’âge adulte devrait conduire à la découverte des masques (voir 2ème roue du 2ème quart) et à sa conséquence directe : le désir de libération du comportement appris non désiré (3ème roue du 2ème quart).

Ce désir de libération du comportement appris non désiré va amener l’être humain à rencontrer son « ombre », c’est-à-dire, reconnaître toutes les parties de lui qui n’ont jamais pu s’exprimer. C’est là qu’il doit arriver à ne plus se juger, à comprendre que tout est juste. Il rencontrera la peur de la perte des valeurs qui le soutiennent, la révolte et enfin l’acceptation de ce qui est. (voir 1ère roue du 3ème quart inférieur droit)

3ème quart inférieur droit
    

N.B. Le cancer apporte souvent avec lui cette remise en question brutale. La résolution des conflits qui en sont la cause et la mise en conscience du processus de conscience qui est en train de s’opérer, conduit le plus souvent à sa guérison.
Il n’est, bien évidemment, pas nécessaire d’avoir recours au cancer ou à la maladie pour réaliser cette étape; le cancer ou la maladie est un moyen qu’a choisi la personne dans le cadre de ses croyances et de ses limitations pour atteindre cet état de conscience. (Une des croyances les plus répandues est que l’évolution passe par la souffrance et la maladie.)

La découverte du « compagnon » (terme qui désigne l’ego véritable) va lui permettre de mettre bas les masques (2ème roue du 3ème quart).

Il voit alors clairement qui il n’est pas mais il ne sait pas encore qui il est. Cette perte des repères de l’identité va le plonger dans la confusion. Il pourra avoir l’impression de « perdre la tête ». Son mental ne lui semblera plus d’aucun secours.
Mais ne faut-il pas se perdre pour se « retrouver » ? (3ème roue du 3ème quart)

  Cette étape est cruciale car il y a le risque de confondre les symptômes de libération avec les symptômes de l’ancien état de souffrance. Des symptômes de guérison peuvent être interprétés comme des maladies alors que c’est le corps qui saisit l’occasion pour évacuer toutes les scories qu’il a accumulées depuis bien longtemps, pour éliminer ce qui n’est plus utile et pour réparer et restaurer ce qui doit l’être.

La recherche de l’unité, de l’amour infini ne peut être comblée tant que la dualité se manifeste en l’Etre. Aussi, va-t-il inverser le processus. Plutôt que de chercher à l’extérieur la plénitude, il va la rechercher en lui-même. C’est le chemin de l’introversion, de la méditation. Il va mettre une distance entre les évènements extérieurs et sa perception, ce qui va empêcher les émotions de le submerger et de ressentir des émotions violentes face aux événements.
Un quatrième brin d’ADN est activé : il est porteur de toutes les informations concernant l’amour inconditionnel.
A ce stade, l’humain n’a réalisé qu’une partie de sa croissance. (Conscience de transmutation) (1ère roue du 4ème quart).

4ème quart inférieur gauche

Cela va lui permettre de découvrir « l’Autre » qui l’habite, c’est-à-dire, son Etre intérieur. Cette partie de lui libre et non soumise aux conditionnement social, aux habitudes, cette partie qui se suffit à elle-même et qui échappe à la dualité. Cette étape est celle de la supraconscience qui correspond à l’activation d’un cinquième brin d’ADN porteur des informations relatives au fait de s’exprimer et de vivre au-delà de la dualité. (2ème roue du 4ème quart)

Après le chemin de l’introversion, il va prendre le chemin de la croissance spirituelle qui se fait au dehors, dans la relation à l’autre car il a désormais compris que l’Autre, c’est lui. La sympathie devient empathie, la communication communion.
Sa relation avec Dieu va être radicalement changée car elle est la découverte de la dimension divine en l’homme. (Hyper conscience)
Un sixième brin d’ADN est activé avec toutes les informations relatives aux facultés de précognition du subconscient. ( 3ème roue du 4ème quart)

Commence alors une nouvelle spirale qui accueille un humain « guérit » de ses souffrances psychologiques, parfaitement libre et lucide du monde qui l’entoure et qui peut désormais œuvrer, en possession de sa pleine puissance.

C’est en vivant dans le monde dans l’état d’hyper conscience, que l’être humain atteint ensuite l’illumination et la réalisation pour vivre l’ascension.

Pour conclure, nous pouvons dire qu’il existe une médecine d’urgence et une psychologie d’urgence qui servent à soutenir le petit « Moi » dans ses moments de fragilité, qui servent à réparer les traumatisme physiques, affectifs et psychologiques. Mais la véritable médecine et la psychologie de demain s’adresseront ensuite au Soi pour l’aider à reprendre sa place dans l’évolution humaine.