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Une approche de l’éveil.

L’acceptation du fait qu’à un certain niveau nous savons toujours parfaitement ce que nous faisons nous rend responsable de notre réalité. Nous sommes responsables de son propre développement et de notre liberté. Nous devons activement prendre la responsabilité, maintenant, de tout ce que nous faisons dans le moment présent, de tout ce que nous avons fait dans le passé, et de toutes les réactions conditionnées qui nous viennent en conséquence de ce que les autres nous on fait.

Si l’on veut être libre plus que tout, on doit être prêt à assumer l’entière responsabilité de soi-même. Cette liberté dépend donc entièrement de nous que cette aspiration porte le fruit de la transformation. Notre désir de liberté, notre impulsion d’évoluer, doit devenir plus important pour nous.

L’hyperconscience mettra en lumière des structures profondes, puissantes, qui restent habituellement cachées – d’un côté la passion sans frein pour la liberté, de l’autre la farouche résistance et l’inertie du mental a choisir librement laquelle des deux orientations déterminera notre destinée parce qu’elle remet la liberté entièrement entre nos mains.

C’est une position consciente que l’on prend en relation avec chacun des choix que l’on fait. La réussite dépend entièrement de notre choix conscient d’être libre à chaque instant. C’est de reconnaître qu’en fin de compte on choisit toujours d’être la personne que l’on est. Nous faisons des choix conscients et inconscients à chaque moment, qui déterminent les actions que nous allons entreprendre et l’impact que nous aurons sur le monde qui nous entoure.

Il y a peu d’êtres humains qui aspirent vraiment à être absolument responsables d’eux-mêmes. La plupart préfèrent se voir comme les victimes inconscientes de forces internes aussi bien qu’externes. Aussi longtemps que nous nous permettons de nous considérer comme victimes de nos réactions conditionnées venues de blessures et traumas passés nous  ne pourrons accéder à l’hyperconscience et au seuil de l’intelligence collective.

Seul celui qui s’efforce à la transparence, à l’authenticité, à la vacuité de soi, et pour qui l’impulsion d’évolution est une motivation profonde, sera amener de faire face à la réalité de cette façon. Mais à mesure que nous nous identifions de moins en moins aux peurs et aux désirs du mental, et de plus en plus à la passion de l’hyperconscience, nous éprouvons moins de peur, d’hésitation et de résistance à voir ce qui est vrai, de sorte que la conscience elle-même soit libre d’évoluer à travers nous.

Aussi, tant que nous nous identifions au mental, nous choisissons d’être aveugles aux aspects les moins sains de notre moi, et inévitablement nous agissons à partir de ces impulsions conditionnées et inconscientes, commettant de pénibles préjudices autour de nous. Faire face à tout, ne rien éviter, cela implique de cultiver la capacité d’attention à un niveau très profond. Le mental, profondément attaché à l’image de soi, manipule constamment son environnement de façon à ne voir que le reflet de lui-même qu’il cherche. La tendance du mental est d’éviter, de nier et de rejeter toute information, venue du monde extérieur comme de l’expérience intérieure, qui pourrait contredire d’une façon quelconque cette image de soi que nous chérissons le plus au monde.

Le mental seul a une image à défendre, et cette image crée un mur, elle sert de cuirasse pour protéger le moi contre trop de réalité. Avec l’hyperconscience nous n’avons aucune image à protéger et aucune raison d’éviter quoi que ce soit. Regarder depuis une vision qui est totalement impersonnel à partir de ce regard vaste et universelle, que la véritable liberté peut être découverte.

Le point de vue impersonnel nous révèle que le mental, au sens d’être un moi séparé, n’est rien de plus qu’une illusion d’unicité créée d’instant en instant par notre habitude compulsive de personnaliser presque toutes nos pensées, objets, sentiments et sensations. Les pensées et les émotions qui émergent dans la conscience individuelle sont le reflet d’habitudes et de structures psychologiques et émotionnelles qui se sont développées lentement sur des centaines de milliers d’années.

Lorsque nous prenons du recul et commençons à regarder de plus en plus objectivement, nous allons lentement mais sûrement reconnaître par nous-mêmes la nature détaché de toute notre expérience. Cette révélation, même si seulement temporaire, va complètement saper toutes les croyances qui soutiennent notre conviction d’être une entité individuelle et unique, vivant dans une sorte de bulle séparée, mystérieusement isolée de tout ce qui existe. Nous sommes un processus de prise de conscience. Osons y faire face et nous accéderons à l’hyperconscience  à nous-mêmes.

La plupart d’entre nous passons notre vie entière derrière ce voile, sans jamais aller au delà, sauf peut-être en de brefs aperçus d’états de conscience supérieurs ou extraordinaires. En embrassant la perspective impersonnelle qui elle ne s’intéresse qu’à l’avenir de notre processus de développement collectif nous pouvons faire l’expérience d’un état d’hyperconscience.

Nous pouvons encore faire l’expérience de la dimension personnelle, éprouver les peurs, névroses et compulsions irrationnelles de l’ego parce que nous savons que nous ne sommes qu’une petite portion d’un vaste processus impersonnel. Lorsque nous repoussons le voile du personnel, nous découvrons une objectivité radicale qui nous libère, maintenant, pour participer consciemment au plus haut niveau de ce processus, qui est l’évolution de la conscience elle-même.

À mesure que progressent notre compréhension et notre expérience, nous réalisons que le désir d’être libre n’est pas une affaire personnelle. L’aspiration à la liberté n’est rien d’autre que l’expression de cette impulsion évolutive dans le cœur et l’esprit humain.

La conscience n’appartient pas à un individu spécifique. Mais c’est seulement à travers des individus que la conscience peut évoluer elle-même et puisse librement se développer et s’exprimer dans le monde.

Nous découvrons que nous sommes rentrés chez nous lorsque nous embrassons une motivation qui transcende de manière absolue notre moi personnel, chaque instant est empli d’une puissante impression de sens.

L’autonomie émerge quand l’individu se tient totalement seul, dans un état parfait d’indépendance dans son intérêt passionné. L’autonomie est l’expression de la pure liberté créatrice. On est simplement ce qu’on est, éprouvant dans l’extase notre propre authenticité qui se manifeste spontanément.

L’expression simultanée de l’autonomie et de la communion à l’intelligence collective est une potentialité en émergence nouvelle dans la conscience. Ordinairement, lorsqu’un individu ressent une forte autonomie, c’est presque toujours aux dépens de la communion avec les autres. L’exaltation de l’autonomie et la félicité de la communion fusionnent en un seul état unifié de conscience collective.

L’hyperconscience ne s’intéresse qu’au présent et au futur, et cet intérêt est perçu dans le cœur et l’esprit humain comme l’éveil d’une attention profonde, une tension positive et saine qui pousse constamment l’individu à s’élever à la hauteur de son meilleur potentiel afin de créer l’avenir. C’est l’exact opposé de l’inertie, qui est la caractéristique du mental individuel et collectif, entraîné vers le bas par son boulet de peurs et de tracas, pour atteindre des formes de plus en plus complexes d’harmonie et d’intégration.

Lorsque deux individus ou plus se rencontrent dans une conscience supérieure, au-delà de l’ego. Notre potentiel humain, est conscience au-delà de l’ego. C’est ce qui émerge entre les individus, qui se sont éveillés, lorsque deux personnes ou plus s’éveillent à l’hyperconscience. En même temps et dans le même lieu, une nouvelle conscience émerge entre eux, qui est l’esprit collectif véritablement éclairé.

Il y a une profonde différence entre la perspective éveillée, qui est la vision impersonnelle, universelle, et la perspective non éveillée qui est la vision personnelle, séparée et relative de l’Ego narcissique.

L’Ego est un besoin profondément ancré et compulsif de rester séparé et supérieur toujours, partout et en toutes circonstances. L’Ego est vécu comme un fatras émotionnel de peurs et d’attachements. C’est la partie de vous qui n’a absolument aucun intérêt pour la liberté, qui se sent victime de la Vie, qui évite tout ce qui contredit l’image que l’on a de soi, qui est complètement investi dans ses peurs et ses désirs personnels, et qui ne vit que pour soi. L’Ego est une force d’inertie puissante, propre à la nature humaine et qui est attachée au passé, terrifiée par le changement et qui ne cherche qu’à préserver le statu quo.

L’ego peut-être simplement défini comme le narcissisme : notre fascination profonde et compulsive pour notre image, notre attachement à l’idée d’être unique. Cela se traduit par l’asservissement, psychologique et affectif, à un rapport à la vie foncièrement centré sur soi. Le narcissisme est une maladie en quelque sorte. Tant que nous serons perdus là-dedans, nous ne serons pas disponibles.

Le narcissisme est la maladie psychologique. Ce n’est pas l’expérience elle-même, quelle qu’elle soit, qui est une gêne – l’embarras c’est ce que l’ego en fait. Par exemple, lorsque nous éprouvons du plaisir ou de la douleur, du désir ou de la peur, nous nous retirons dans l’isolement d’un moi coupé du reste, et le sentiment d’être un individu unique et séparé s’accentue à un degré très profond.

Quand vous faites l’expérience de l’hyperconscience, vous reconnaissez cette part de vous-même qui n’est jamais née et qui ne mourra jamais. C’est le fondement de l’être, le vide à partir duquel a émergé toute cette masse d’énergie, de matière et de conscience en évolution. Bien qu’il soit la source de la paix ultime, de la plénitude et de la béatitude, la conscience est prisonnière du monde grossier des peurs et des désirs de l’ego,

La plupart des gens ne s’éveillent jamais et par conséquent ils ne comprennent pas pourquoi l’ego est une telle complication. C’est seulement par l’expérience d’une connexion à soi, en soi et hors de soi que l’on peut commencer à découvrir à quel point l’ego est un obstacle réel, et que l’on peut trouver l’inspiration et la force nécessaire pour transcender l’ego. Quand on découvre cette dimension de soi-même où l’ego n’a jamais existé, quand on éprouve cet amour de la vie, resté intact, cette passion sans retenue pour son évolution, à ce moment, on veut, et parfois même on veut désespérément, se libérer de tout attachement à l’ego et à ses distractions sans fin. Donc, la seule façon d’aller au-delà de l’ego est de le vouloir plus que toute autre chose.

Ce qu’il y a de fondamental dans l’éveil à l’hyperconscience, c’est la connexion sur le plan émotionnel. Cela émerge des profondeurs de votre âme. Lorsque l’être humain s’éveille et découvre l’impératif moral d’évoluer, alors il a trouvé une nouvelle voie. Pourquoi ? Parce qu’il a littéralement découvert, en lui-même, la véritable raison d’être humain.

Les personnes vraiment créatives repoussent toujours plus loin les limites. Les musiciens talentueux qui semblent s’aventurer dans une improvisation spontanée disent souvent que dans cet état quelque chose s’impose à eux. Ils décrivent un certain espace d’où jaillit toute création authentique – un point mystérieux entre le présent et le futur, où passe un courant de fond. Cet espace vibre de la joie de l’inconnu, élan vers le risque, hors de la sécurité. C’est en ce point même que quelque chose ne surgit de rien.

Pour créer le nouveau, il est nécessaire de passer par le risque, de faire un saut au-delà du connu. Le frisson exaltant de ce saut créatif est une expérience humaine très impersonnelle. Artistes, écrivains, musiciens, scientifiques, inventeurs, athlètes, managers, dirigeants, aventuriers et bien d’autres connaissent ce moment exaltant. C’est lorsque nous exprimons notre propre créativité, en repoussant les limites ordinaires de la bonne façon et pour les bonnes raisons que nous nous sentons le plus vivant, le plus libéré. La faculté de créer semble inhérente à la nature humaine. Le processus créatif est un processus d’évolution. Lorsque l’on sent s’éveiller en soi l’impulsion créatrice, celle-ci n’est en rien différente de l’impulsion originelle qui est devenue l’univers. Il ne s’agit pas moins l’évolution elle-même, opérant en nous et à travers nous. Voilà pourquoi l’élan créatif est toujours si exaltant et fébrile.

Seulement, c’est une chose de prendre le risque de sauter au-delà du connu dans les domaines de la musique, de l’art, de l’écriture – comme dans tout processus temporaire visant à créer quelque chose. Mais dans le contexte de l’évolution, il nous faut aspirer à une relation avec la vie elle-même qui soit constamment créatrice. Je ne parle pas seulement de créativité avec un pinceau ou un instrument de musique. Je parle de créativité avec notre âme même. C’est un enjeu bien plus grand. Vivre en créateur dans l’âme demande un lâcher-prise radical et une sorte d’investissement, de soin, que peu de personnes osent même envisager. Cela veut dire vivre perpétuellement sur le fil de la vie, à la pointe de son avancée – là ou la floraison de l’esprit en tant qu’évolution se produit à tout instant. C’est l’ultime créativité du soi lorsqu’il répond entièrement à toute la vie.

Nous créons un mur illusoire entre nous-mêmes et le restant de la vie. Mais quand nous brisons cette habitude artificielle, nous découvrons la libération en reconnaissant que ce qu’est en train de vivre n’importe lequel d’entre nous est simplement une expression impersonnelle du vaste champ de notre potentiel humain universel.

L’énergie intelligente qui a impulsé le processus créatif n’est pas vraiment concernée par votre lutte personnelle. Dès que nous devenons disponibles, cette énergie se soulève à travers nous. Lorsqu’un nombre suffisant de canaux en nous ne sont plus obstrués par les peurs et les désirs personnels de l’ego, l’énergie de l’hyperconscience devient la force dominante dans notre être. C’est un processus très impersonnel.

La vie est immense, elle est intense, et plus on a le courage de voir de près de quoi elle est faite, plus elle devient grande et intense.

Il est facile de se développer, d’évoluer, de grandir, devenir mature, sage, puissant et véritablement indépendant lorsque nous sommes capables de tenir notre direction.

Lorsque nous commençons à nous intéresser à quelque chose d’immensément plus profond, plus élevé et plus important que nous-mêmes, nous nous découvrons, de façon remarquable et tout à fait spontanée, moins préoccupé et accablé par nos peurs et nos désirs personnels. Ce n’est pas que ces peurs et ces désirs aient nécessairement disparu, mais nous sommes allégés parce que quelque chose de plus important a pénétré au centre même de notre être, et notre cœur est consumé par cela.

Tant que nous sommes divisés, nous ne pouvons pas hisser les voiles pour prendre le vent, mais quand nous sommes ouverts, quand notre intention devient claire, les voiles se déplient et le vent, qui est l’impulsion évolutive elle-même, commence à nous pousser en avant. Je vis alors dans la connaissance, la conscience, et la compréhension de cette réalité chaque jour de ma vie. Notre propre expérience de conscience devient  potentiellement à chaque instant la limite extrême du possible.

L’esprit humain ne se développe qu’au travers des relations. La qualité et le contenu de nos relations est réellement le fondement dans lequel peut se produire l’évolution de la conscience. C’est un seul champ infini que nous partageons tous, un champ qui n’a ni début, ni fin. L’évolution de la conscience est donc l’évolution de ce champ lui-même.

La conscience n’est pas une substance mystérieuse qui existe au-delà du soi, là-bas dans l’éther. Elle est simultanément notre soi et inter subjectivement le soi de tous. C’est la part de notre soi que nous partageons avec le soi des autres. La conscience est un champ intersubjectif que nous partageons tous. C’est ce que nous appelons l’intelligence collective.

Quand les gens se rassemblent et sont vrais, une présence puissante entre instantanément dans la pièce.

L’hyperconscience est associée à l’extase qui nous appelle à créer le futur.  C’est un futur que nous forgeons par l’effort et par un engagement direct, conscient, intentionnel avec le processus de vie lui-même. Or l’évolution de la conscience collective elle-même dépend entièrement de l’évolution de la conscience de l’individu. C’est la part de moi-même et de vous-même qui n’a absolument aucun doute quant à vouloir être libre ou éveillé, complètement libre des peurs et des désirs de l’ego.

Lorsque vous commencerez à sentir une énorme poussée ou un énorme courant derrière vous, parce qu’à cet endroit-là vous avez accès à la source même de l’impulsion créative elle-même, vous n’avancez plus seulement grâce a votre volonté et votre intention. Il y a une énergie et une intelligence plus profondes et plus grandes qui vous catapultent en avant.

Quand nous sommes submergés par des états de conscience plus élevés, beaucoup d’entre nous peuvent faire l’expérience de ce changement, mais conserver cette vision supérieure quand l’expérience s’estompe est une expérience à vivre, elle ne peut se décrire. En réalité, la plupart du temps, nous n’aurons pas nécessairement accès à des états plus élevés et plus profonds et à des dimensions plus subtiles de la perception. Vous devez ensuite donc trouver le moyen de maintenir une perspective libérée ou une direction éveillée par vous et qui vous est propre même lorsque des états plus élevés ne sont pas à notre portée.

J’ai crée un blog sur l’hyperconscience et un autre sur la coaching transpersonnel. Je commencerai à mettre des textes ce week end. C’est un complément au coaching d’intelligence collective.